Corneille noire - CORVUS CORONE

Portrait de LPO Isère

La corneille noire, un des plus grands passereaux après le grand corbeau, est omniprésente en Isère. On la rencontre dans les plaines et les cultures de basse altitude et jusque dans les villes, à l'intérieur des parcs, jardins et autres espaces verts.
Corneille noire © Steve Le Briquir.
Comment identifier cette espèce ?

La corneille noire possède un plumage entièrement noir, ainsi que des yeux et un bec fort également noirs (contrairement à celui du corbeau freux). Elle se distingue du grand corbeau par sa silhouette moins trapue et son bec plus mince.

Répartition de l’espèce en Isère

La corneille noire est présente sur la totalité du département, bien que beaucoup plus rare au sein des plus hauts massifs (Oisans en particulier). Les plus grands nombres d'observations ont lieu dans les secteurs de grande plaine (Bièvre, Crémieu, vallée du Grésivaudan et du Drac, etc.) ainsi qu'au sein de la métropole Grenobloise et de ses environs.

Écologie locale

La corneille noire est une espèce opportuniste que l'on peut retrouver au sein de n'importe quel secteur de plaines parsemées de quelques arbres ou de haies, ainsi qu'en milieux plus urbanisés (parcs, villes, jardins, etc.). Elle déserte cependant les zones boisées denses et les trop hautes altitudes (les étages alpin et nival ne convenant pas à sa nidification). Son régime alimentaire est extrêmement varié : lombrics, insectes, gastéropodes, micro-mammifères, oisillons, œufs, amphibiens, cadavres, déchets, mais également fruits, graines, fruits à coques, etc.

Phénologie – variations liées aux saisons

La corneille noire est une espèce sédentaire ne se déplaçant pas ou que très peu. Elle entame la construction de son nid dès le mois de février ou de mars, la ponte ayant ensuite lieu entre le mois de mars et de mai. La période d'incubation dure ensuite une vingtaine de jours. Les derniers envols de jeunes ont généralement lieu à la mi-juillet.

Actions favorables à l’espèce

Favorisées par l'activité humaine, les populations de corneille noire sont actuellement en expansion et ne nécessitent pas, à l'heure actuelle, de mesures de gestion. Limiter l'accès aux sources de nourriture (poubelles fermées, décharges inaccessibles) permettrait tout de même de réduire la fréquentation des zones urbaines par l'espèce. Les risques de mortalités liées à l'Homme (intoxications, collisions routières...) seraient ainsi diminués, de même que les « dérangements » qu'elle peut occasionner lors de fortes concentrations de populations. En milieu rural, la corneille vit dans les milieux ouverts, agricoles où elle se nourrit de graines, de fruits, d'invertébrés… Une agriculture sans pesticides permet de préserver sa ressource alimentaire.