Murin de Bechstein - Myotis bechsteinii

Portrait de nature isère

Le murin de Bechstein est une espèce de chauve-souris strictement forestière. Sa présence est synonyme d'une gestion sylvicole favorable à la biodiversité.
Murin de Bechstein en hibernation © Jean-François Noblet - Droits limités
Comment identifier cette espèce ?

Le murin de Bechstein est une espèce de chauve-souris plutôt moyenne et présentant une allure élancée. Il est notamment identifiable grâce à ses grandes oreilles. Son pelage bicolore, brun sur le dessus et blanc sur la face ventrale, ainsi que ses pavillons marrons s'éclaircissant vers la base sont de bons critères d'identification.

Répartition de l’espèce en Isère

Le murin de Bechstein est souvent difficile à identifier au détecteur à ultrasons car ses cris sont très semblables à d'autres espèces de murins. Les connaissances portent essentiellement sur les contacts à l'occasion de captures ou d'observations d'individus isolés, elles restent donc faibles en Isère et la carte de répartition n'est donc pas exhaustive. Il est principalement connu des massifs boisés de plaine et de moyenne montagne.

Écologie locale

C'est une espèce strictement forestière. Les colonies se situent dans des cavités d'arbre : trous de pic, branches creuses ou autres grandes cavités, principalement au sein d'un peuplement. Le murin de Bechstein consomme des coléoptères et autres invertébrés qu'il glane dans le feuillage.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le murin de Bechstein hiberne du mois d'octobre au mois de mars. La période d'estivage se déroule ensuite dès le mois de mai. Dès le mois d'août, les mâles et les femelles se retrouvent dans certains souterrains aux conditions thermiques et hydriques très particulières pour les accouplements.

Actions favorables à l’espèce

Préserver les arbres à cavités dont l'espèce est très dépendante. De la même manière, préserver ou laisser sur place les bois morts. Ces derniers attirent en effet les insectes dont se nourrit le murin de Bechstein. À une plus large échelle, éviter la construction d'infrastructures routières qui fractionnent à la fois les habitats et les corridors écologiques que l'espèce utilise, multipliant ainsi les risques de mortalités par collision avec les automobiles.