Rhinolophe euryale - Rhinolophus euryale

Portrait de nature isère

Espèce encore peu connue et nécessitant la réalisation d'études supplémentaires, le rhinolophe euryale demeure très sensible aux basses températures et évite par conséquent les massifs montagneux isérois. Les dernières observations de rhinolophe euryale demeurent anciennes et localisées, la présence de cette espèce de chauve-souris n'est aujourd'hui que marginale en Isère.
Rhinolophe euryale en hibernation © Jean-François Noblet - Droits limités
Comment identifier cette espèce ?

Le rhinolophe euryale est un rhinolophe de taille moyenne, un peu plus petit que le grand rhinolophe. Il est notamment reconnaissable à son pelage dorsal brun ainsi qu'à son pelage ventral blanc crème qu'il laisse bien apparaître lorsqu'il est en hibernation (ses ailes ne recouvrant jamais entièrement son corps, contrairement au petit rhinolophe). L'intérieur de ses oreilles, teinté de rosé, peut également permettre de le différencier du grand rhinolophe.

Répartition de l’espèce en Isère

La présence du rhinolophe euryale est très marginale en Isère : les dernières données d'observation demeurent en effet anciennes et très localisées, surtout en Isle Crémieu.

Écologie locale

Le rhinolophe euryale semble principalement présent dans les régions à paysages karstiques riches en eau et en grottes et comportant une alternance de milieux bocagers et/ou boisés. Il s'agit d'une espèce cavernicole qui recherche avant tout les zones les plus chaudes des souterrains qu'elle occupe.

Phénologie – variations liées aux saisons

Le rhinolophe euryale hiberne du mois d'octobre au mois de mars, puis occupe des grottes de transit à partir du mois d'avril jusqu'au mois de mai. La mise bas s'effectue alors entre les mois de juillet et de septembre.

Actions favorables à l’espèce

La préservation de l'espèce passe avant tout par la conservation de ses habitats. Il est donc important de maintenir les cavités souterraines que le rhinolophe euryale convoite et qui ont tendance à disparaître. L'utilisation de traitements chimiques et de pesticides doit également être évitée, de même que les dégradations de l'habitat et les modifications du milieu (arasements de haies et des arbres, disparition des prairies, drainages des marais et zones humides, canalisations et calibrages des cours d'eau, réduction des ripisylves, aménagements de loisirs, conversions de forêts semi-naturelles en plantations monospécifiques de résineux, etc.).