Le héron pourpré mesure 90 centimètres pour une envergure de 1,20 à 1,50 mètre ; il est donc un peu plus petit que le héron cendré. Son plumage est brun violacé avec les ailes gris ardoisé, la poitrine brun roux, l'abdomen noir et les flancs pourprés. La calotte et les plumes de la crête sont noires, l'arrière du cou est brun roux clair tandis que le devant est clair avec des stries noires s'étendant sur le haut de la poitrine. Son bec est jaune et pointu, les pattes et les doigts sont jaune orangé. En période nuptiale, les adultes possèdent de longues plumes sur la poitrine.
Le héron pourpré est présent localement dans le bas Dauphiné et l'Isle Crémieu où il niche. On peut le rencontrer lors de ses migrations dans la plupart des zones humides de plaine. Ainsi, le Grésivaudan ou la vallée du Rhône sont des secteurs où le héron pourpré stationne volontiers quelques jours.
Le héron pourpré se reproduit au bord des lacs et des marécages avec des roselières étendues. En dehors de la saison nuptiale, il fréquente les zones humides plus ouvertes bordées de végétation. C'est un chasseur timide et solitaire, préférant la nuit et le petit matin pour chercher sa nourriture. Il consomme des poissons, crustacés, amphibiens et mollusques qu'il transperce en attendant sans bouger dans les eaux douces peu profondes.
En période de reproduction, le mâle apporte les matériaux et la femelle construit le nid à un mètre au-dessus de l'eau. La femelle pond 2 à 5 œufs bleu-vert clair. L'éclosion se fait au bout de 25 à 30 jours. Les jeunes quittent le nid au bout de 10 jours et s'installent dans les branches proches, revenant vers le nid pour être nourris. Ils s’envolent à l'âge de 3 mois. Le héron pourpré peut aussi passer la belle saison dans des secteurs où il ne niche pas.
La migration prénuptiale a lieu pendant la seconde quinzaine de mars et peut durer jusqu'à début juin. La migration automnale est précédée par une phase d'erratisme où les jeunes peuvent se disperser. La migration peut se faire en groupe de 2 à 15 individus. Le départ pour les quartiers d'hiver africains se fait en août avec un pic en septembre et s'achève rapidement en octobre.
Il est recommandé de protéger et d'appliquer des mesures de gestion adéquates sur les marais d'eau douce. Il est également nécessaire de veiller à sa tranquillité, l'espèce étant très sensible au dérangement pendant la période de nidification. Il s'agit de maintenir en état ou de restaurer les principales roselières qui lui sont favorables avec un niveau d'eau suffisant.
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