Le Morio a le dessus des ailes de couleur lie-de-vin à noir avec sur le bord externe une bande jaune crème contre laquelle s’alignent, sur l'intérieur de l'aile, des points bleu irisé. Le mâle et la femelle sont très semblables.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucun autre papillon en France.
Cette espèce a fortement régressé dans notre département, mais aussi en France. Historiquement, commune, elle est considérée comme éteinte dans le nord Isère et les terres froides. De nos jours, dans ce département, elle n'est plus observée que dans les vallées alpines et les montagnes jusqu’à 2300 mètres d'altitude. À l'étage collinéen, les quelques observations sont souvent liées à des individus erratiques.
Le Morio s'observe dans les clairières, le long des lisières forestières fraîches, les ripisylves et les fourrés. La femelle pond ses œufs par paquets, en manchons autour des rameaux des plantes hôtes : saule, bouleau et plus rarement orme et peuplier. Le papillon peu nectarifère se nourrit essentiellement de sève, du jus des fruits en décomposition ou encore des sels minéraux présents dans les fèces de mammifères. Les chenilles, à l'instar de quelques autres espèces de papillons, sont grégaires jusqu’au dernier stade avant de se disperser pour se chrysalider.
Les imagos volent de mi-juin à octobre, avec une diapause estivale, ce qui les rend très discrets à cette période, puis après hibernation, de février à juin. Le Morio hiberne dans les arbres creux, les tas de bois, les infrastructures humaines, etc. C'est au printemps, notamment en sortie d'hiver, que l’imago est le plus visible.
Préserver les fourrés de saules et de bouleaux dans les vallées alpines et les montagnes. Éviter le gyrobroyage des haies, lisières et fourrés au cours de la période de présence des oeufs et des chenilles, de fin mars à juillet selon l'altitude.
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