#2 Interview : Lena et le programme Sauvages de ma rue.
Bonjour Lena, vous participez depuis 2 ans au projet de sciences participatives Sauvages de ma rue.
Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste ce projet ?
« Sauvages » est un programme de TelaBotanica et du Museum national d’histoire naturelle (MNHN), il a été décliné à Grenoble par l’association Gentiana, sous le titre Sauvages de ma Métro. Le principe est de recenser les plantes sauvages qui poussent spontanément dans nos rues. La biodiversité urbaine, qui bénéficie de l’arrêt de l’usage des pesticides en ville, est assez incroyable et parfois inattendue !
Concrètement, que faites-vous pour y participer ?
J’ai commencé à participer à ce programme lorsque je travaillais à Gentiana. J’inventoriais alors à raison d’une demi-journée par semaine pendant la saison de végétation (avril à septembre). En binôme ou en solo, munie d’une ou plusieurs flores, de ma loupe de botaniste et d’un calepin, j’ai ainsi parcouru de nombreuses rues grenobloises, récoltant plus de 1000 données en 6 mois. Le travail de terrain consiste à relever les espèces de plantes sauvages présentes le long d’une rue. Pour participer à cet inventaire, des notions de botanique sont nécessaires, et plus on a de connaissances dans le domaine, plus on pourra déterminer d’espèces différentes, et être sûr de nos observations.
Quelles sont d’après vous, les contraintes et difficultés que vous avez rencontrés au début ?
Lors de mes premiers inventaires, j’étais accompagnée par quelqu’un qui s’y connaissait mieux que moi. Cela m’a permis d’apprendre à différencier facilement telle plante d’une autre, et d’une manière générale, de me dérouiller... La botanique, ça se pratique !
Qu’est-ce qui vous fait plaisir dans ce projet ? Qu’est-ce qui vous apporte satisfaction ?
Ce projet est vaste géographiquement (toutes les zones urbaines de France !), et la base de données ne cesse de croître. Et que l’on soit débutant ou expert, qu’on ait des heures entières à y consacrer ou seulement le temps d’une observation, chacun peut y participer !
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer ?
Pour se lancer dans l’inventaire Sauvages de ma rue, le plus important de mon point de vue est de savoir déterminer au moins quelques plantes communes, cela amorcera le processus, et vous ne rendrez pas copie blanche ! Et surtout, il faut se faire plaisir, et voir ça comme une autre manière de flâner sur le trottoir en bas de chez soi !
Merci beaucoup pour ces réponses et ce sympathique partage d’expérience.
Photo, sortie sauvage de ma Métro, Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND