Cette Leucorrhine comme son nom l’indique, est une espèce à large queue. C’est une libellule à nez blanc avec des ptérostigmas blancs sur le dessus.
Initialement recensée en l’Isle Crémieu dans les années 1980 (une découverte pour la région !), elle a ensuite été identifiée dans les massifs de Bonnevaux et de Chambarans, ainsi que localement au Lac de Saint-Julien-de-Ratz à belle altitude.
C’est une espèce très rare et menacée dans la région que l’on observe depuis le sud-ouest de la France (où elle est protégée à l’échelle nationale !) à la Sibérie en passant par le centre de l’Europe.
Les complexes d’étangs tant forestiers qu’ensoleillés, sont favorables à cette libellule. Les nénuphars favorisant sa présence.
On a constaté dans le nord du département de l’Isère qu’elle aimait, lorsqu’elle était jeune et juste après l’émergence, se tenir dans les landes et les pelouses sèches non loin des étangs qui avaient vu son développement et sa naissance. Elle y effectue ce que l’on appelle sa période de maturation sur les étangs où elle se reproduit.
C’est une espèce précoce qui vole de fin avril, généralement début mai à début juin.
Sa période de vol est particulièrement courte pour une grande libellule.
La conservation des étangs avec nymphaies (car elle aime les nénuphars blancs), bordés de végétaux bas comme les Carex mais sans roselière, sont d’autant plus favorables à la Leucorrhine à large queue, qu’ils avoisinent des pelouses sèches ou des landes comme c’est le cas dans l’Isle Crémieu.