Les eaux courantes des fleuves et rivières sont des lieux de vie de nombreux animaux spécifiques. Elles sont aussi un espace de loisir et de ressource pour les hommes. Le département de l’Isère comporte plus de 8 000 km de rivières et fleuves !
Les fleuves et rivières sont des cours d’eau courante (avec un débit plus ou moins élevé). Le terme fleuve désigne tout cours d’eau qui se jette dans la mer, quelle que soit la taille du dit cours d’eau. Par opposition, les rivières désignent un grand nombre de cours d’eau variés qui se terminent dans un autre cours d’eau.
- Les eaux courantes présentent des caractères spécifiques attirant des espèces particulières, souvent dépendantes de la qualité de l’eau (oxygénation, pollution).
- Les eaux courantes sont liées au fonctionnement d’autres milieux proches : forêts de rive qui maintiennent le sol et prairies humides où se déversent les crues et qui restituent ensuite l’eau à la rivière en période sèche (on parle de « soutien d’étiage » de la part des prairies).
- Les cours d’eau sont des « corridors biologiques », c’est-à-dire qu’ils constituent une voie de circulation entre deux habitats pour des êtres vivants. Les barrages peuvent entraver la migration de certaines espèces comme des poissons, cependant des aménagements tels que les passes à poissons maintiennent le passage ouvert.
- Ils sont aussi un lieu de loisir (pêche, canoë-kayak…) et de ressource (hydroélectricité, alimentation de piscicultures…) pour les hommes.
L’eau de ruissellement apporte de nombreux éléments nutritifs dissous qui engendrent une abondante végétation, à la fois dans l’eau et sur les rives. Sans intervention de l’Homme (taille, fauche), les berges deviennent naturellement des forêts, dites alluviales, peuplées d’arbres et arbustes comme le Saule, le Frêne, l’Aulne ou le Noisetier, mais aussi de nombreux buissons, herbes et mousses appréciant l’humidité.
De nombreux animaux vivent dans l’eau ou sur les berges :
Des poissons : des truites, le Vairon, le Chabot.
Des insectes : des libellules comme les Caloptéryx ou les Agrions, la Fourmi grise, le Criquet des torrents.
Des crustacés : des gammares ; l’Ecrevisse à pieds blancs.
Des mammifères : la Loutre commune, le Castor d’Europe.
Des oiseaux : le Martin pêcheur, le Petit gravelot, le Cincle plongeur.
Le Rhône est l’unique fleuve présent sur le département de l’Isère, il le longe à l’Est sur 71 km. Mais le département comporte également plus de 8 000 kilomètres de rivières, des torrents glaciaires jusqu’aux ruisseaux de plaine en passant par les résurgences – émergences à la surface de ruisseaux souterrains – des massifs calcaires. La rivière Isère donne son nom au département.
Pour anecdote, le site du Saugey, au Nord de l’Isère, était entouré par l’ancien bras du Rhône. Depuis, le fleuve a naturellement changé de trajectoire, positionnant ainsi le Saugey comme une enclave iséroise au sein du département de l’Ain.
Liens
- Synthèse du plan de préservation et d‘interprétation de l’Espace Naturel Sensible de l’ancien Méandre du Saugey
- Liste des cours d’eau de l’Isère et du nombre de communes qu’ils traversent
- La rivière Isère, son bassin versant et les risques de crues par l’Institut des Risques Majeurs de Grenoble
- Rapport et sa synthèse d’une page « La rivière, un corridor biologique par excellence » sur la page La doc de Nature Isère
- Conservatoire d'Espaces Naturels Isère - Avenir
Selon la vitesse du courant, des espèces végétales et animales différentes vivront dans les cours d’eau.
La photographie de l'Isère à Grenoble est de Rina Sergeeva (CC BY-SA).
Cette fiche milieu a été créée par l'équipe de Nature Isère avec la participation du Conservatoire d'espaces naturels Isère - Avenir.