Le plumage du mâle tétras lyre est de couleur noire sur la totalité du corps, les ailes présentant toutefois du blanc, de ainsi que le dessous de la queue. Les sourcils (caroncules) que le mâle possède sont de couleur rouge vif et bien décelables. La femelle, quant à elle, est plus petite que le mâle. Elle possède un plumage plus terne, à la dominante brune et tacheté de blanc, de noir et de roux. Le chant est très caractéristique : une sorte de long roucoulement, interrompu par des cris chuintants sonores.
Espèce typique des massifs montagneux, le tétras lyre n'est présent que dans la moitié sud du département, en particulier au sein des massifs de la Chartreuse, du Vercors, de Belledonne et de l'Oisans. On le retrouve généralement à des altitudes comprises entre 1400 et 1800 mètres dans le Vercors et la Chartreuse et jusqu'à plus de 2000 mètres au sein des Alpes internes.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de tétras lyre ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Le tétras lyre convoite les milieux semi-ouverts de moyenne et de haute montagne (notamment les zones de transition entre milieux forestiers et milieux ouverts). On le retrouve ainsi souvent en lisière forestière, dans les landes, pelouses, bosquets, boisements clairs, etc. Il se nourrit essentiellement de bourgeons, chatons (épis), fleurs ou jeunes pousses d'arbres tels que l'aulne, le mélèze, le hêtre, le rhododendron, etc.
Le tétras lyre est une espèce sédentaire qui ne s'éloigne que très peu de son lieu de naissance. Les parades nuptiales ont lieu dès le mois d'avril et sont succédées par la période de ponte qui survient dans le courant du mois de mai ou de juin. Après une période estivale de très grande discretion correspondant, entre autres, à l'élevage des jeunes, les mâles peuvent recommancer à chanter à l'automne.
Les populations de tétras lyre sont en fort déclin. Il est capital de développer des mesures de conservation pour l'espèce permettant d'éviter la fermeture des milieux et de conserver des zones ouvertes indispensables à la reproduction du tétras. Le pastoralisme est en général une des pratiques permettant de maintenir des milieux ouverts. Les risques de percussions avec des lignes électriques, câbles de remontées mécaniques, etc. peuvent également être diminués par la pose de dispositifs visuels et dissuasifs. Enfin, il est important de sensibiliser les pratiquants des activités sportives d'hiver (skis, raquettes, etc.) comme d'été (randonnée, parapente, etc.) sur les dérangements que ces activités peuvent infliger aux tétras lyres.