Le pinson des arbres mâle est facilement reconnaissable à la couleur rosâtre de son ventre et au gris bleu du dessus de sa tête et de ses ailes. Le dos est plutôt brun avec un croupion verdâtre caractéristique. Ses ailes sont ornées de deux barres alaires blanches bien visibles. La femelle possède à peu près les mêmes teintes que le mâle, mais en beaucoup plus ternes. Ses parties inférieures sont donc brun-beige virant au blanc au niveau du bas ventre. Son croupion est également verdâtre pendant que ses joues et son dos sont de couleur plutôt brune.
Pour écouter le chant du pinson des arbres, cliquez ici.
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Le pinson des arbres est omniprésent dans le département de l'Isère. On le retrouve des plaines de basse altitude jusqu'à plus de 2000 mètres. Les plus fortes densités sont observées en Chartreuse, Vercors et Isle Crémieu. L'espèce reste cependant moinsa bondant en haute altitude (Grandes Rousses et Oisans) où les arbres se raréfient.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de pinson des arbres ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Espèce ubiquiste, le pinson des arbres convoite tous types de milieux présentant des arbres hauts. On le retrouve ainsi aussi bien au sein de forêts mixtes ou de conifères des étages collinéen et montagnard, que de bocages, bosquets et vergers de plus basse altitude, ou encore d'habitats plus urbanisés tels que les parcs, jardins, allées, etc. Grégaire en dehors de la période de reproduction, le pinson des arbres peut constituer de grands groupes de nombreux individus, amplifiés par l'arrivée de pinsons des arbres migrateurs venant d'Europe du Nord et de l'Est, qui se joignent souvent à d'autres espèces (pinsons du Nord, bruants, verdiers, etc.). Il se nourrit en fonction des saisons : graines et fruits de l'automne au printemps, jeunes pousses et bourgeons à la saison printanière et invertébrés (araignées, chenilles, fourmis...) en période de reproduction.
Le pinson des arbres est présent à l'année et migrateur précoce dans le département. Les premiers chants peuvent être entendus dès le mois de février, la période de reproduction débutant le mois suivant. Une première ponte a alors lieu aux mois d'avril ou de mai pendant qu'une deuxième, plus tardive, surviendra aux mois de juin et de juillet. La migration automnale de l'espèce se déroule ensuite de la fin du mois d'août à la mi-novembre et s'ensuit par la période d'hivernage d'individus arrivant principalement, le mois suivant, d'Europe du Nord et de l'Est.
L'espèce est aujourd'hui très largement répandue dans le département. Elle demeure néanmoins sensible à l'utilisation de pesticides et d'herbicides dont il convient de limiter l'utilisation.
L'installation de mangeoires, bien qu'apportant une aide temporaire et substancielle aux oiseaux durant l'hiver, est à limiter aux périodes où la recherche de nourriture est très limitée (couche de neige, gel prolongé).
