Le pigeon ramier ressemble à ses cousins le pigeon colombin et le pigeon biset. On le distingue néanmoins de ces derniers grâce à la tâche blanche bien marquée présente de chaque côté de son cou.
Le pigeon ramier est omniprésent en Isère, bien que plus rare dans les plus hauts massifs du département (Oisans et Grandes Rousses notamment). On note, à l'inverse, les plus nombreuses observations dans les secteurs de grandes plaines (Bièvres et Isle Crémieu) ainsi que dans la vallée du Grésivaudan, la cluse de Voreppe et le sud Chartreuse. L'espèce semble également bien présente dans toute la vallée du Drac ainsi que dans le Bas-Dauphiné et les Terres Froides.
Le pigeon ramier convoite principalement les milieux boisés ainsi que les zones de cultures et de prairies, mais également les espaces plus anthropisés (parcs, jardins et villes). Il est, depuis peu, contacté jusque dans les centres-villes les plus denses (ex : Grenoble). Il se nourrit essentiellement de végétaux (graines, pousses, feuilles, etc.) et parfois d'invertébrés (insectes, gastéropodes, lombrics, etc.).
Le pigeon ramier est une espèce migratrice partielle. Elle entame la construction de son nid vers le mois de mars ou d'avril. La ponte a lieu aussitôt après et peut avoir lieu jusqu'au mois d'août, la durée d'incubation des œufs durant un peu moins de vingt jours. Les populations migratrices sont observables en très grand nombre à l'automne (entre les mois de septembre et de novembre), puis au printemps (du mois de février jusqu'à fin mai).
La limitation des pratiques agricoles intensives ainsi que la préservation des zones de lisières et des boisements clairs en zone agricole sont des actions qui permettraient d'augmenter localement les effectifs des populations locales de pigeon ramier. La pression anthropique exercée par le biais de la chasse sur les populations migratrices n'est également pas à sous-estimer, car pouvant avoir un impact important sur l'espèce en cas de baisse de ses taux de reproduction.