Cet oiseau terrestre est assez difficile à observer de jour puisqu’il se camoufle en restant souvent tapi au sol avec lequel son plumage se confond. Seuls ses grands yeux et son bec jaunes peuvent le trahir et permettent de le détecter lorsqu’il se tient à découvert. Au coucher du soleil, son chant caractéristique marque un regain d’activité, l’espèce étant essentiellement crépusculaire et nocturne.
En tant qu’espèce thermophile, l’œdicnème criard évite les zones de montagnes et est très localisé en plaine de Bièvre et dans l'Est lyonnais, à une altitude souvent inférieure à 300 mètres.
Originaire des milieux steppiques, l’œdicnème criard trouve en Isère des milieux de substitution tels que les pelouses sèches, les gravières et tout milieux secs et caillouteux qui s’apparentent à son habitat d’origine. Certains secteurs agricoles peuvent également être occupés par cette espèce, notamment les cultures céréalières printanières, les cultures de tournesols ou de maïs où la végétation ne doit toutefois pas dépasser 30 cm de haut.
Migrateur saisonnier, l’œdicnème criard rejoint ses zones de reproduction en début de printemps (mars-avril). Le nid, sommaire, est installé dans une petite cuvette à même le sol, ces oiseaux étant particulièrement mimétiques. Cette espèce pond 2 à 3 œufs vers les mois d’avril-mai et peut effectuer une deuxième ponte vers les mois de juin-juillet, si les conditions sont favorables.
La migration postnuptiale s’étale de juillet à octobre et est marquée par de grands rassemblements d’individus dans des secteurs tranquilles avant le départ pour le sud de l'Europe ou l’Afrique du Nord.
La déstructuration du paysage liée à l’intensification des pratiques agricoles, le recours aux pesticides, réduisant les ressources alimentaires, et les fauches précoces, détruisant les nichées, sont autant de menaces à l’origine du déclin de l’espèce. S’il est difficile de restructurer les habitats de l’œdicnème criard, l’utilisation raisonnée des phytosanitaires et la mise en place de fauches tardives peuvent contribuer à un meilleur maintien de l’espèce.
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