Le minioptère de Schreibers est une espèce de taille moyenne reconnaissable à son front très bombé. Ses petites oreilles en triangle dépassent à peine du pelage qui est de couleur gris brun.
La répartition du minioptère de Schreibers est très fragmentée en Rhône-Alpes, l’Isère comptant parmi les 4 départements qui accueillent le plus l’espèce en été. On retrouve le minioptère en Isle Crémieu et dans le sud de l'Isère, le long du Drac. Par contre, seuls des gîtes d’estivage sont occupés et aucune véritable colonie de reproduction n’est à ce jour connue dans le département.
Le minioptère de Schreibers est une espèce strictement cavernicole. Particulièrement grégaire, il peut localement se regrouper en grandes colonies (jusqu'à plusieurs milliers d’individus en France). Ces effectifs importants l’obligent à occuper des cavités très spacieuses et hautes de plafond. Cette espèce peut également occuper des carrières ou des mines désaffectées. Le minioptère de Schreibers est très mobile et déplace fréquemment sa colonie à travers un « réseau de gîtes », parfois sur de très grandes distances (plusieurs kilomètres). Cette espèce est fréquemment retrouvée en colonies mixtes avec d’autres espèces cavernicoles, en particulier les rhinolophes et plusieurs espèces de murins, aussi bien en été qu’en hiver.
Ses terrains de chasse correspondent à des zones attractives aux papillons de nuit constituant la majeure partie de son alimentation. Il chasse notamment le long des lisières forestières et des cours d’eau, au sein de mosaïques d’habitats où alternent milieux ouverts et milieux forestiers, mais également au niveau de zones éclairées (lampes au mercure notamment).
Le minioptère de Schreibers hiberne de la fin novembre jusqu’à février. Cette espèce est connue pour migrer de manière saisonnière entre ses gîtes d’hiver et ceux d’été. En Isère, sont surtout connues des colonies dites de « transit », sortes de haltes migratoires dans des grottes.
Les seules colonies de parturition connues en Rhône-Alpes sont donc localisées dans la Drôme. Les femelles rejoignent leurs sites de reproduction au mois de juin pour donner naissance à leurs petits qui prendront leur envol à partir de juillet-août.
Une des principales actions favorables au minioptère de Schreibers consiste à protéger les réseaux de gîtes sur une large échelle, l’espèce étant très mobile. L’obstruction des cavités, y compris par des grilles, et leur fréquentation est donc à éviter. Lors de ses déplacements sur de longues distances, entre ses gîtes et ses terrains de chasse, le minioptère de Schreibers s’oriente en fonction des linéaires du paysage. Le maintien des corridors écologiques, à large échelle, via notamment la conservation du réseau bocager, favorise également l’espèce. Enfin, l’espèce étant friande de papillons de nuit, il est impératif de conserver des milieux très attractifs pour ces proies, tels que les lisières forestières et clairières. Limiter l’utilisation de pesticides néfastes aux insectes, participe en outre au maintien du Minioptère de Schreibers.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.