Très bonne nouvelle pour la biodiversité : un gypaéton est né en Isère !

Portrait de LPO Isère

Depuis le mois de février, trois gypaètes barbus (deux mâles et une femelle) se sont installés en Haute-Romanche, entre l’Isère et les Hautes-Alpes, dans le Parc national des Écrins. Depuis quelques jours, un petit gypaéton est né !

C’est avec un grand enthousiasme que la LPO Isère informe qu’un gypaéton a vu le jour début avril, et que cette année, pour la première fois depuis des décennies, cette espèce niche à nouveau dans le département de l’Isère. Au fond du nid, le poussin n’est pas encore assez grand pour que l’on puisse l’observer, mais les adultes se relaient pour le nourrissage.

Au vu de la rareté de cette espèce et de sa patrimonialité, le site de nidification des gypaètes, proche du lac du Chambon, reste confidentiel. Une zone de sensibilité majeure et une surveillance constante ont été mises en place par le Parc national des Écrins et l'association Envergures Alpines. L’objectif est d’éviter tout dérangement qui pourrait perturber cette reproduction et les adultes, qui seraient alors obligés de quitter le nid et laisser le gypaéton sans nourriture et à la merci des prédateurs.
Restons donc vigilants pendant nos observations et nos pratiques sportives !

Pour prévenir tout risque pour le jeune gypaéton et ses parents, la LPO Isère va se rapprocher très prochainement d’ENEDIS et de RTE car le site de nidification est proche de lignes électriques. L’objectif est de trouver des solutions pour éviter l’électrocution ou la collision avec les câbles.

Cette naissance est une excellente nouvelle pour la biodiversité, d’autant plus que l’un des mâles (Basalte) provient d’un lâcher effectué en 2012 dans les Cévennes dans le cadre du programme de réintroduction du gypaète barbu dans les Grands Causses.
Ce programme, débuté en 2012 dans le cadre d’un partenariat entre la LPO Grands Causses, le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses, s’inscrit dans le Plan national d’actions 2010-2020 en faveur du gypaète barbu.