Elle est plutôt brune mais sa coloration tend un peu vers le roux.
Une fois la couleur identifiée, il faut observer les yeux ! En effet, ils ont une couleur vert émeraude très caractéristique.
Elle possède un triangle isocèle jaune sur le deuxième segment abdominal, l'espèce doit d’ailleurs son nom de ce petit triangle jaune singulier.
Espèce assez commune en plaine, elle se trouve volontiers dans le Grésivaudan, la basse vallée de l’Isère et l’Isle Crémieu.
Ailleurs elle est plus dispersée.
L'Aeschne isocèle affectionne les milieux en eaux stagnantes riche en végétation en particulier s’il y a d’anciennes roselières avec une végétation hélophytique (roseaux) et hydrophytique (plantes aquatiques) développée. Il n'est pas rare non plus de la voir voler au dessus d’étangs plus ouverts. Ce sont les étangs évolués bordés de roseaux qui ont sa préférence
En Isère, l’Aeschne isocèle est aussi présente dans des lônes (bras secondaires) du Rhône ou d'anciennes gravières avec une présence de roseaux à Massette (Typhas).
L'Aeschne isocèle est observable en Isère à partir de début mai, période où ont lieu les premières émergences jusqu'au début du mois d’août. Son pic de présence se situe entre mai et juin, période optimale pour la reproduction.
Une fois l’accouplement terminé, la femelle d'Aeschne isocèle insère ses œufs dans la végétation aquatique mais il lui arrive aussi de pondre dans des débris de végétaux flottants en immergeant dans l'eau la quasi-totalité de son abdomen.
Les œufs éclosent après 6 à 7 semaines.
Comme chez toutes les Libellules, la larve est une prédatrice.
Elle va se développer en 1 à 2 ans et jusqu'à 3 ans si les ressources alimentaires sont plus limitées.
La conservation d’étangs et quelques mares ensoleillés bordés d’anciennes roselières, ne présentant qu’une population naturelle de poissons (sans introduction) est favorable à l’espèce.