Le mâle est reconnaissable par les plumes blanches sur son cou formant un "collier" et par le "capuchon" noir sur le haut de sa tête. Mâle et femelle ont le ventre blanc et des stries brunes sur les ailes.
Ceux à l'oreille aiguisée pourront reconnaître le Bruant des roseaux à son chant typique : court et répétitif.
Le bruant des roseaux est assez peu commun pendant la saison de reproduction. Il apprécie les zones marécageuses des vallées (Isère, Drac) et du nord du département pour nicher, mais il s'est adapté à des milieux plus secs comme la plaine de Bièvre. Il est plus fréquent en hivernage avec des populations venues du nord et de l'est de l'Europe.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de bruant des roseaux ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
Les roselières sont bien sûr son milieu de prédilection Elles procurent à cet oiseau très discret un refuge pour établir son nid, au sol ou sur la branche basse d'un buisson ainsi que les insectes nécessaires pour assurer l'élevage de sa nichée. En dehors de la période de reproduction, l'espèce se nourrit surtout de graines.
Les populations de bruants des roseaux hivernants en Isère sont originaires du nord et de l'est de l'Europe. Les individus sont assez fidèles à leur site d'hivernage qu'ils rejoignent de début octobre jusqu'à fin novembre. Les premiers mouvements migratoires de retour débutent mi-février, voire fin janvier et se poursuivent jusqu'à fin mars. La migration des oiseaux nicheurs isérois est moins bien connue, mais certains individus se déplacent vers le sud en hiver.
Le bruant des roseaux a subi une baisse de ses populations en Rhône-Alpes comme dans la majorité des pays européens. La disparition des zones humides par drainage ou embroussaillement, tout comme leur fauche trop fréquente, réduit les possibilités de nidification, mais aussi le nombre des escales migratoires et des sites de dortoirs hivernaux. Des mesures agri-environnementales de gestion appropriée de ces milieux peuvent contribuer à la conservation de l'espèce.