La buse variable est reconnaissable à son vol lent qu'elle effectue souvent en décrivant de larges cercles dans le ciel, ainsi qu'à son bec crochu et son cou très court. Elle est également souvent observée sur ses perchoirs qu'elle peut occuper pendant plusieurs heures à l'affût de ses proies. Le plumage permet plus difficilement d'identifier l'espèce qui, comme son nom l'indique, peut être variable, de couleur très claire (parfois presque intégralement blanche) à très sombre (brun foncé), en passant par différents stades intermédiaires.
L'espèce est très largement répandue en Isère. On la retrouve sur l'intégralité du département, bien qu'elle soit plus disséminée dans la moitié sud, notamment au sein des massifs montagneux (en particulier dans l'Oisans, les Grandes Rousses, Belledonne et le Trièves). Elle est cependant beaucoup observée dans les zones de plaine du centre du département (plaine de Bièvre, Chambaran et Terres froides).
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de buse variable ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
La buse variable affectionne tous types de campagne entrecoupée de forêts claires, de simples bosquets, voire d'arbres isolés. Elle est présente de la plaine de basse altitude jusqu'en montagne. Elle se nourrit de petits mammifères (notamment de campagnols) qu'elle chasse à l'affût, perchée sur une branche, un poteau ou une clôture. Elle peut également se nourrir d'amphibiens, de reptiles, d'invertébrés (lombrics) et, plus rarement, de jeunes oiseaux.
L'espèce est sédentaire dans le département et peut être observée en toute saison. En hiver toutefois, un contingent de buses variables d'Europe du Nord et de l'Est arrive dès le mois d'octobre et repart courant février. À cette époque hivernale, la densité de buses variables est donc plus élevée.
La préservation de la buse variable passe par la conservation ou la revitalisation de ses postes d'affût (haies et bosquets) ainsi que par le maintien des zones favorables aux proies qu'elle consomme (zones en friches ou en jachères, bandes refuges en lisière de champs, etc.). La mise en place d'actions visant à protéger l'espèce des risques d'électrocution par les lignes électriques ainsi que des risques de mortalité routière, est également pertinente.