Le campagnol amphibie est le plus grand campagnol de France, il mesure entre 26 et 34 centimètres avec la queue. Le pelage du dos et des flancs est brun gris tandis que le ventre est jaunâtre. D'aspect trapu, il a un museau arrondi et des oreilles qui n'émergent que très peu du pelage. Sa queue est relativement longue et velue.
Les crottes du campagnol amphibie sont généralement assez caractéristiques et sont le plus souvent les seuls indices permettant de connaître sa présence. Ces crottes sont regroupées en petits tas à proximité de la berge. Elles mesurent en général 8 millimètres de long et sont de couleur verte.
La dernière donnée de cette espèce en Isère date de 2005. Suite à des recherches infructueuses depuis, le campagnol amphibie est considéré comme disparu du département. Il était connu dans le haut Rhône et de quelques marais (Réserve du Grand-Lemps, marais de la Mure).
Cette espèce peut habiter dans tous les milieux aquatiques et humides avec une végétation assez dense et herbacée pour lui procurer de la nourriture. Il creuse ses terriers dans les berges des milieux qu'il fréquente avec une plusieurs entrées submergées.
Il se nourrit essentiellement de plates de berges (joncs, roseaux, graminées…) et plus occasionnellement d'insectes ou autres petits invertébrés...
Cette espèce est active toute l'année, de jour comme de nuit. La saison de reproduction dure de mars à octobre avec un maximum de reproduction au printemps et en automne. Néanmoins, les mâles peuvent avoir une activité sexuelle en hiver lorsque les températures sont douces. La gestation dure 3 semaines et on compte 3 à 4 portées par an avec une moyenne de 3,5 petits par portée.
Les aménagements préconisés à la préservation de l'espèce visent essentiellement le maintien ou la restauration de la continuité écologique des cours d'eau ainsi que la replantation et/ou l'entretien d'une végétation adaptée. La conception de passages à faune pour d'autres espèces semi-aquatiques (castor, loutre) peut être bénéfique au campagnol amphibie.
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