Le Castor est le plus gros rongeur d’Europe (longueur supérieure à 1 mètre chez l’adulte dont environ 30 cm pour la queue, poids moyen : 21 kg). La femelle dispose de deux paires de mamelles. Le Castor peut être confondu à la nage avec le Ragondin (Myocastor coypus). Le Castor a une nage très coulée, le corps est presque immergé sauf la nuque et la moitié supérieure de la tête. Le Ragondin nage en surface, la totalité de la tête et le haut du dos émergent.
La répartition du castor d'Europe suit les grands cours d'eau du dépatement (Rhône, Isère, Drac) et leurs principaux affluents qu'il peut remonter jusqu'à la source (comme la Gresse ou la Varèze). Il est limité par les grands barrages (Notre-Dame-de-Commiers sur le Drac, Bournillon sur la Bourne) et par certaines agglomérations (Bourgoin-Jallieu sur la Bourbre, Vizille sur la Romanche) même si la traversée de Grenoble ne semble pas être un obstacle.
Le retour du castor en Isère est lié à une recolonisation naturelle à partir de la basse vallée du Rhône, et à la suite de programmes de réintroduction dans le Haut-Rhône (années 1970), l'Isère et le Drac (années 1980 et 1990).
Pour que le castor d'Europe puisse s'installer, il est primordial que l'eau soit présente de manière permanente (avec plus de 60 centimètres de profondeur) et qu'une végétation riveraine à dominante de saules soit développée. Il se nourrit exclusivement de végétaux ligneux (saules et peupliers principalement) qu'il ronge ou abat.
Le castor d'Europe est actif toute l'année et ne sort de son terrier (ou terrier-hutte dans quelques secteurs tranquilles) qu'au crépuscule.
La protection du castor d'Europe passe avant tout par la restauration des cours d'eau dégradés et la conservation des cours d'eau en bon état utilisés par ce dernier. L'entretien intensif des berges de cours d'eau est, dans le même sens, à proscrire : il est important de conserver de larges bandes arbustives sur chacune des berges (ces dernières constituant à la fois les gîtes et les sources d'alimentation de l'espèce). La lutte contre l'écrasement routier est également une action incontournable. Il est donc important, en ce sens, de maintenir ou d'aménager des corridors écologiques le long des cours d'eau (notamment en zone urbaine), mais également de créer davantage de passages à faune au niveau des habitats déjà fragmentés par les infrastructures routières.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à proposer des compléments à l’auteur. Merci.