La coronelle lisse est une petite espèce, de couleur brune à grise, trop régulièrement confondue avec les vipères. Les grosses écailles sur la tête, la pupille bien ronde, l'aspect très lisse et la tête très arrondie sont autant d'éléments qui permettent d'éviter la confusion.
Le dos de la coronelle lisse varie du gris au brun rougeâtre en passant par le beige et différentes teintes de marron. Des motifs plus sombres, formant de petites taches le plus souvent disposées par paires, s’étalent tout le long du corps. Une étroite bande sombre située sur le côté de la tête s’étire de la commissure des lèvres jusqu’à la narine en passant sous l’œil.
En Isère, la coronelle lisse a une affinité plutôt montagnarde. C'est dans les massifs du Vercors, du Dévoluy et de l’Oisans qu'elle semble être plus fréquente. En dehors des secteurs montagneux, l’espèce est notée çà et là en bas Dauphiné, Chambaran et Isle Crémieu.
La reproduction de l’espèce débute au mois d’avril, plus tard en altitude. L’accouplement, au cours duquel le mâle serre la tête ou la nuque de la femelle dans sa mâchoire, peut durer plusieurs heures. La coronelle lisse a la particularité d’être une espèce vivipare : la femelle donne naissance à des petits déjà formés (une dizaine) entre la fin du mois d’août et la fin de septembre.
La coronelle lisse vit depuis les vallées alluviales jusqu’à l’étage subalpin. Elle semble toutefois préférer l’étage collinéen où elle trouve davantage ses habitats de prédilection. La coronelle lisse a été notée jusqu’à 2 500 mètres à Ornon. Sa présence et la densité de ses populations sont très dépendantes de la présence des lézards, ses proies de prédilection.
La coronelle lisse est plutôt active à partir de la fin du mois de mars. L’hivernage débute quant à lui à la mi-octobre et concerne en premier lieu les adultes. Ce serpent passe l’hiver sous des souches ou dans des anfractuosités. Sa cachette doit pouvoir rester fraîche et humide, et la protéger des éventuels prédateurs.
Si les jeunes naissent généralement en août, en altitude les mentions de jeunes sont souvent plus tardives, presque toujours en septembre.
Laisser un petit tas de pierres ou de bois dans une zone fraîche de son jardin ou à proximité d’un point d’eau. Ce tas pourra abriter ses proies et aussi lui servir de refuge.
Des actions incitant les gestionnaires de milieux, et notamment les agriculteurs, à intégrer les besoins de cette espèce et de ses proies lors de leurs opérations d’entretien des bordures de parcelles constitueraient une excellente initiative.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.