L’écrevisse à pieds blancs est un crustacé (famille des crabes et crevettes) à dix pattes. De couleur brune ou blanc grisâtre, elle peut être confondue avec deux autres écrevisses qui ont été introduites en France : l’Ecrevisse signal et l’Ecrevisse américaine. Vous pouvez reconnaitre notre petite française par les bords de sa tête – le rostre – qui convergent devant elle, des pinces sans épine au bout ni taches blanches (le « signal » de l’écrevisse du même nom). Plus de détails dans le dossier du Parc des écrins en lien en bas de la fiche.
L’écrevisse à pieds blancs est présente dans les cours d’eau et les lacs des plateaux et des montagnes de l’Isère. Son nombre a diminué aux endroits où d’autres écrevisses ont été introduites, volontairement ou non ; en partie à cause de la résistance des écrevisses américaines à un champignon "Aphanomyces" (appelé la peste des écrevisses). Ces étrangères sont dites porteurs sains de cette maladie, elles n’ont pas les symptômes mais propagent le champignon... La pollution des cours d'eau est aussi un facteur de diminution des populations d’écrevisses.
L’écrevisse à pieds blancs apprécie les eaux fraîches, pures et bien oxygénées des cours d'eau et lacs de montagne. La présence d’abris la protégeant du courant et des prédateurs ainsi que la présence de nourriture – petits invertébrés, larves, têtards – sont aussi des critères pour sa survie.
En présence d’autres écrevisses introduites, les écrevisses à pieds blancs, moins fécondes et à la croissance moins rapides, se réfugient dans des petits milieux en tête de bassins qui ne correspondent pas forcément à leur habitat idéal.
L’écrevisse à pieds blancs atteint sa maturité au bout de 4 ans. L’espèce est peu féconde. Elle se nourrit la nuit.
Le transport à l’état vivant et l’introduction d’écrevisses étrangères sont interdits en France. Seules 4 espèces sont naturellement présentes en Europe, elles sont dite autochtones ou indigènes.
L’écrevisse à pieds blancs tient son nom de ses pattes rugueuses qui sont blanches au-dessous.