Petit rapace d'une trentaine de centimètres, le faucon crécerelle est reconnaissable à sa tête grise contrastant avec son dos brun-orangé tacheté de noir et son ventre blanc crème barré de nombreuses raies et tâches noires. Sa queue arrondie en vol présente également de nombreuses stries ainsi qu'une large bande noire à son extrémité. Le vol stationnaire dit en « saint esprit » qu'il effectue pour chasser est caractéristique de l'espèce et permet de la reconnaître d'assez loin.
Le faucon crécerelle est présent sur la totalité du département en dessous de 2500 mètres d'altitude. Les populations semblent assez uniformément réparties sur l'ensemble du territoire, bien que de plus nombreuses données aient été relevées en plaine de Bièvre et en Vercors.
Sur la carte de répartition, les petits points bleus correspondent à des observations de faucon crécerelle ; les gros points rouges sont les observations d'individus nicheurs.
On retrouve le faucon crécerelle dans l'ensemble des milieux ouverts du département, aussi bien en plaine qu'en montagne ou dans les villes (des couples nichent sur des bâtiments en centre-ville de Grenoble). Ses milieux de prédilections sont les terres cultivées ou de pâtures, ainsi que les zones en friche. Son régime alimentaire est également très varié. Bien que la majorité de ses proies soit de petits mammifères (mulots, musaraignes, campagnols, etc.), le faucon crécerelle peut également se nourrir d'autres oiseaux, de lézards, de lombrics ou d'insectes.
La population iséroise de faucons crécerelles est sédentaire. En hiver, des faucons crécerelles d'Europe du Nord et de l'Est arrivent jusque dans notre département. Ce faucon entame sa migration entre le mois d'août et le mois de novembre. Le retour des individus migrateurs a lieu durant la période printanière, dès les mois de février/mars. La période de ponte a ensuite lieu aux mois d'avril et de mai.
La préservation du faucon crécerelle passe essentiellement par la conservation de ses habitats. Il est ainsi nécessaire de développer des mesures telles que la culture et l'élevage extensifs, la fauche tardive, le maintien de structures bocagère, de zones en friches et en jachère, etc.
Des actions plus ponctuelles peuvent également être bénéfiques à l'espèce (pose de nichoirs et perchoirs, lutte contre les mortalités routières et les risques d'électrocutions, etc.).