Flambé - Iphiclides podalirius

Portrait de flavia

Cette espèce de grande taille, friande de nectar, aime se laisser planer au grès des massifs de fleurs au printemps puis en été. Son nom français, Flambé, fait allusion à la couleur du fond de ses ailes et aux dessins qui les ornent.
Iphiclides podalirius - Baillet Yann, nature isere
Comment identifier cette espèce ?

Le papillon adulte mesure 7 à 9 cm d’envergure. Les mâles comme les femelles ont des ailes jaune pâle zébrées de noir. Les ailes arrière portent des marques bleutées en forme de demi-lune et une longue « queue » noire terminée de blanc.

En Isère, cette espèce est suffisamment caractéristique pour ne pas être confondue avec l'espèce proche : le Machaon (Papilio machaon).

Répartition de l’espèce en Isère

Cette espèce commune dans notre département privilégie les milieux collinéens et montagnards, mais elle ne dédaigne pas s'aventurer jusqu’à 2400 mètres d'altitude. Cependant, il semblerait que l'espèce ne se reproduise pas au-delà de 1500 mètres d'altitude.

Écologie locale

Le Flambé affectionne les milieux thermophiles et ensoleillés. Les papillons sont capables de voler sur plusieurs kilomètres afin de trouver les ressources nectarifères suffisantes. Les mâles sont territoriaux, posés sur un promontoire, arbre ou arbuste, et attendent patiemment la venue d'une femelle. Mais gare aux intrus, chaque rival est pourchassé et repoussé "manu militari" hors du territoire. Les chenilles se nourrissent de Rosacées arbustives, comme le Prunellier, le Cerisier mahaleb, l'Amtélanchier, etc., et sur de nombreux arbres cultivés comme les Pruniers, les Cerisiers, les Abricotiers, les Pêchers, les Poiriers ou les Pommiers. Les chenilles de cette espèce et des Papilioninae en règle générale, ont une arme secrète pour repousser les prédateurs. Elles ont la capacité de faire apparaître une excroissance orange appelée osmeterium sur le dessus de la tête, et ont aussi la particularité d'émettre des sécrétions nauséabondes. L'hibernation du Flambé se fait au stade de la Chrysalide.

Phénologie – variations liées aux saisons

L’espèce a deux générations par an en plaine et plus qu'une seule lorsque l'on prend de l'altitude. Les adultes sont ainsi visibles à la fin de l'hiver, au printemps puis de nouveau en été.

Actions favorables à l’espèce

Préserver les haies diversifiées avec des Rosacées arbustives. Éviter de traiter les arbres fruitiers à l'aide d'insecticides. Certes, quelques feuilles sont grignotées, mais en aucun cas les chenilles de cette espèce ne mettent en péril la récolte des fruits et la survie de l'arbre.

Commentaire de l'auteur

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