Grand Rhinolophe - Rhinolophus ferrumequinum

Portrait de LPO Isère

Le grand rhinolophe est une espèce typique des cavités souterraines et des grands combles de bâtiments. Il est actuellement restreint en Isle Crémieu, en Chartreuse, dans le Vercors et dans la vallée du Drac. Il s'agit d'une espèce qui bénéficie d'un suivi hivernal régulier dans les grottes où elle passe l'hiver en léthargie.
Grand Rhinolophe © Raphaël Quesada
Comment identifier cette espèce ?

Le grand rhinolophe est le plus grand des rhinolophes de France, il mesure 5,4 à 7,1 cm de la tête au bas du corps. Comme les autres chauves-souris de ce groupe, il s'enveloppe dans ses ailes quand il est au repos. Son pelage est gris-brun sur le dos, avec souvent des nuances de roux, et gris-blanc sur le ventre.

Répartition de l’espèce en Isère

La base ne contient que très peu de données. L’arrivée des détecteurs à ultrasons a permis de détecter quelques données intéressantes en Chartreuse et Vercors. Deux colonies de reproduction sont actuellement connues en Isle Crémieu et une suspectée en Trièves. La plupart des observations concernent des individus isolés en hibernation.

Autrefois reproducteur plus commun, les effectifs du grand rhinolophe ont fortement diminué ces dernières décennies. Plusieurs colonies de parturition et d’hivernage ont disparu. Cela s’explique notamment par la baisse des gîtes disponibles dans le bâti, la fréquentation des cavités souterraines, la pollution lumineuse et par la disparition des haies, des ripisylves et les traitements chimiques des terres agricoles.

Écologie locale

Le grand rhinolophe hiverne dans les cavités souterraines. En période de parturition, il a été trouvé dans des bâtiments et ponctuellement dans des grottes. Il chasse des invertébrés volants dans milieux diversifiés composés de forêts, de prairies, de haies, de linéaires boisés dont il est extrêmement inféodé.

Phénologie – variations liées aux saisons

Quelques rares sites d’hivernage sont connus et suivis d’où le pic d’observation au mois de février, époque où ont lieu les prospections. La mise bas a lieu vers mi-juin et les jeunes prennent leur envol à la mi-juillet. Les données estivales sont appelées à croître lentement avec les recherches au détecteur à ultrasons.

Actions favorables à l’espèce

La préservation de l'espèce passe avant tout par la conservation de ses habitats. Il est donc important de maintenir les cavités souterraines que le grand rhinolophe convoite et qui ont tendance à disparaître. L'utilisation de produits d'entretien de charpentes est également à limiter, de même que l'éclairage extérieur (en particulier à proximité des gîtes). À plus large échelle, il est capital de conserver une bonne diversité des paysages, de maintenir des ripisylves et des boisements feuillus et de favoriser les corridors boisés ainsi que les lisières et les alignements de végétation arbustives et arborées (le grand rhinolophe les utilisant pour rejoindre son territoire de chasse). Afin d'assurer une source d'alimentation, il est également important de favoriser le maintien des mares et/ou d'en créer dans les lieux où il en manque.