La grenouille agile ressemble beaucoup à la grenouille rousse. Les différences sont assez subtiles et concernent la couleur des yeux, la forme de bourrelets dorsaux, l'aspect de la peau ou la forme du museau.
À l'inverse de la grenouille rousse, la grenouille agile est une espèce typique des plaines de basses altitudes (dépassant rarement les 700 mètres). Elle déserte donc les massifs des Alpes internes et des Préalpes. La majorité des populations reste cantonnée dans les zones de plaines du centre et du nord du département, au sein desquelles l'espèce demeure assez bien représentée (hormis en plaine de Bièvre où les populations sont très fragmentées).
La grenouille agile fréquente des habitats terrestres assez variés : boisements secs à très humides, zone de fourrés, prairies et bocages. La présence de strates buissonnantes et arbustives semble toutefois déterminante pour les zones les plus ouvertes. Ainsi, les grandes plaines céréalières démunies d'un maillage de haies suffisant sont délaissées. La grenouille agile est très éclectique dans le choix de ses sites de pontes (bordures d'étangs, marais temporairement inondés, complexes alluviaux, mares et points d'abreuvages, fossés et ornières forestières entre autres). Ce sont par contre systématiquement des points d'eau stagnante et comportant, pour la plupart, des supports de pontes.
Les premières pontes de grenouille agile s'observent du mois de février jusqu'en avril, avec un très net pic d'observation sur le mois de mars comme pour d'autres anoures à reproduction précoce. Les adultes peuvent être observés tous les mois de l'année avec un pic classique au mois de mars correspondant à la saison de reproduction. Il est toutefois fréquent de rencontrer l'espèce en dehors des sites aquatiques, en lisière de prairie, en sous-bois ou encore sur les routes lors de ses déplacements automnaux. Les têtards sont trouvés principalement en mai et juin.
La grenouille agile peut tirer profit de nombreuses actions en faveur des amphibiens d'une manière générale. Travailler sur la préservation des zones humides de plaine, limiter la destruction des mares et prôner la création de points d'eau, rétablir les continuités écologiques sur les infrastructures linéaires, sont autant de mesures favorables à la préservation de cette espèce.
Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments !
Une partie des éléments de cette fiche provient de l'atlas des amphibiens et reptiles de Rhône-Alpes réalisé par le Groupe herpétologique Rhône-Alpes et la LPO Rhône-Alpes.
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