Le lagopède alpin a l'apparence générale, en plus petit et moins trapu, d'un tétras ou d'un faisan. Il revête trois plumages à l'année, ces derniers variant en fonction des saisons. En hiver, son plumage est entièrement blanc, excepté le bout de sa queue qui reste noir en toute saison. En été, la couleur générale du plumage vire au brun-gris et lui offre un camouflage efficace avec les roches et broussailles environnantes. Enfin, la livrée d'automne est un mélange des deux autres livrées. Le plumage du lagopède arbore alors un mélange de tâches et de stries de couleur brune, grise et blanche sur le dos, pendant que ses flancs et son ventre deviennent de plus en plus blancs immaculés. Le mâle est également reconnaissable à son fin masque noir qui lui barre le visage ainsi qu'aux caroncules rouge vif surmontant ses sourcils.
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Le lagopède alpin est une relique glaciaire présente en haute montagne toute l'année. On le trouve principalement dans les Écrins et en Belledonne. Une petite population survit sur la partie la plus élevée de la barrière est du Vercors. L'espèce est localisée et assez difficile à observer car toujours en homochromie avec son environnement.
L'espèce fréquente la haute montagne, à la limite et au-dessus de la zone de combat. Elle affectionne les pierriers, les milieux ouverts avec une végétation peu élevée et favorise les zones les plus fraîches. En hiver, par mauvais temps, les oiseaux se laissent recouvrir par la neige se trouvant ainsi à l'abri des intempéries et des prédateurs.
La saison de reproduction démarre en mai, à ce moment les mâles deviennent territoriaux et chantent de façon plus marquée autour du lever du jour. Les poussins suivent la poule dès l'éclosion dont le pic se situe vers le 15 juillet. À la fin de l'été, les mâles ainsi que les femelles dont la reproduction a échoué montent en altitude. Ils sont ensuite rejoints par le reste des femelles et les jeunes et forment des rassemblement automnaux qui peuvent regrouper plusieurs dizaines d'individus.
Il est important de limiter la fréquentation humaine dans les zones identifiées comme les plus sensibles, notamment en mettant place un meilleur encadrement des activités touristiques et sportives aux abords des zones d'hivernage. La lutte contre les risques de collision avec les câbles aériens, notamment au sein des grands domaines skiables du département, constitue également une action efficace à mettre en œuvre (notamment par l'intermédiaire de l'installation de signalétiques rendant les câbles plus visibles par l'espèce). Les modalités de pâturage sont, d'autre part, à adapter à l'espèce (les trop fortes pressions, notamment en période de reproduction, empêchant le maintien d'une strate herbacée favorable au lagopède alpin).