Le lapin de garenne est bien connu. Il est reconnaissable à ses oreilles aussi longues que sa tête à sa forme arrondie et trapue, ainsi que sa couleur brun-grise le dessous de la queue bien blanc (couleur notamment bien visible lorsqu'il prend la fuite). Il peut parfois être confondu avec lièvre qui possèdent néanmoins de plus longues pattes postérieures, de plus longues oreilles, terminées en une pointe noire, et une taille globalement plus importante.
En Isère, le lapin de garenne est une espèce de plaine de basse altitude uniquement. Il déserte donc l'ensemble des massifs montagneux de l'est du département (Belledonne, Grandes Rousses, Oisans) et se fait également rare en Chartreuse ainsi que dans le Vercors et le Trièves. Les plus fortes densités sont alors localisées dans les zones agricoles de la vallée du Drac et du Grésivaudan, de la plaine de Bièvre ainsi que de l'Est lyonnais. Le nombre d'observations demeure plus faible dans certaines autres zones telles que le nord des Terres froides.
Le lapin de garenne est une espèce peu exigeante en termes d'habitat. On le retrouve dans tout type de biotope, des prairies aux forêts, en passant par les zones de boisements éparses (bosquets, friches, bocages, etc.). Il demeure néanmoins, en Isère, assez cantonné aux espaces agricoles ouverts. Espèce majoritairement crépusculaire et nocturne dans les zones anthropisées, le lapin de garenne creuse des terriers au sein de zones dépourvues d'humidité. Ces terriers sont alors connectés entre eux, permettant ainsi la communication directe entre deux à dix individus (qui composent alors une « famille »). Ces familles se regroupent en colonies occupant un territoire assez limité, de l'ordre d'un à cinq hectares maximum.
Le lapin de garenne est une espèce sédentaire. La reproduction peut avoir lieu à n'importe quel moment de l'année, bien que la majorité des mises bas ait lieu durant le printemps et l'été, après une période de gestation d'environ un mois.
La disparition des garennes constitue une menace importante pour le lapin, dans les zones où les densités de populations sont les plus faibles. Des mesures peuvent être prises afin de lutter contre la fermeture des milieux convoités par l'espèce et d'entretenir une mosaïque paysagère adaptée à son maintien.