Leucorrhine à gros thorax - Leucorrhinia pectoralis

Portrait de nature isère

La Leucorrhine à gros thorax, ou libellule pectorale, est indicatrice de conditions favorables à d’autres espèces de libellules. On la reconnaît à son thorax rouge sombre et à la tâche jaune vif présente sur son abdomen.
Leucorrhine à gros thorax - Andreas Eichler  - CC BY-SA 3.0 - Nature Isère
Comment identifier cette espèce ?

La Leucorrhine à gros thorax est reconnaissable à son thorax rouge sombre et à la tâche jaune présente sur son abdomen. Pour les  espèces un peu difficiles à identifier comme les leucorrhines, nous conseillons vivement de faire des photos et de les communiquer pour validation à un spécialiste de ce groupe d’insectes.

Répartition de l’espèce en Isère

Le fief de cette espèce en Isère est le Massif de Bonnevaux, site en limite de répartition méridionale où elle est en déclin. En expansion ailleurs dans le département et sur la région avec des phénomènes dʼerratisme de plus en plus fréquents. Elle habite certains étangs de plaine. Observée de plus en erratisme dans lʼIsle Crémieu et égarée en Oisans.

Espèce européenne qui vole précocement, de mai à début août, tendances printanières. Très rare et menacée dans la région.

Écologie locale

La Leucorrhine à gros thorax habite dans les mares, étangs et tourbières où elle se reproduit. Elle est très sélective sur le choix de ces sites : nombreux points d’eau, végétation diversifiée sur chacun de ceux-ci, présence de zones d’eau libre (non envahies de végétation)… Cette sélection intransigeante fait de cette libellule un bon indicateur de la diversité biologique : on constate la présence d’une trentaine d’espèces différentes de libellules dans les sites où se reproduit la Leucorrhine à gros thorax.

Phénologie – variations liées aux saisons

Les adultes sont observés de mai à mi-juillet.

Actions favorables à l’espèce

Les étangs anciens et devenus sauvages sont des habitats de substitution pour les leucorrhines. Généralement en France, les tourbières de basse altitude ont disparu. Ces libellules ne  sont pas des espèces pionnières, si bien qu’elles n’apprécient pas les mises en assecs, les curages, les empoissonnements, le chaulage,  La conservation des libellules dépend de la bonne gestion d’un réseau d’étang sans intervention et laissés naturels.

Commentaire de l'auteur

Cette fiche a été réalisée avec l'aide de l'association Sympetrum

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