La locustelle luscinioïde est un passereau de taille moyenne aux couleurs uniformément brun-roux. Elle est reconnaissable à sa gorge blanche, son sourcil beige plutôt court et son cercle orbitaire blanchâtre.
La population iséroise est localisée proche des cours d'eau : Isère, Drac. Mais aussi dans les territoires comme l'Isle Crémieu où elle trouve encore des milieux favorables. La locustelle luscinioïde ne semble jamais avoir été commune en Isère.
Très exigeante, la locustelle luscinioïde vit exclusivement dans les roselières denses, âgées et inondées, il lui faut des massifs de roseaux secs et couchés. La proximité de l'eau lui est nécessaire. Elle se nourrit d'invertébrés qu'elle chasse au sol.
La migration prénuptiale dans la deuxième moitié du mois d'avril est nettement marquée. La transition entre les observations de migrateurs et de nicheurs se fait en mai, les données en juin ne concernent que des individus probablement nicheurs. La migration post-nuptiale a lieu dès fin août, mais l'oiseau ne chantant pas, les individus ne sont pas, ou peu, repérés.
La préservation de l'espèce passe avant tout par la conservation des roselières et des zones humides, notamment via la limitation de leur exploitation répétée et des fauches hivernales de roseaux (faucardages) qui y sont annuellement effectuées (la locustelle luscinioïde ne s'installant que dans des massifs âgés de plusieurs années). Il est tout de même important de limiter l'envahissement des roselières par les espèces ligneuses. Un fauchage raisonné doit donc tout de même être effectué, ce dernier devant avoir recours à des techniques de fauche en mosaïque qui permettront d'obtenir des zones de roselières d'âges différents, particulièrement appréciées par la locustelle luscinioïde. L'espèce nichant à proximité du sol, il est également important d'entretenir dans ces zones des niveaux d'eau de faible profondeur et d'éviter les fortes variations de niveaux (à proximité des barrages par exemple).