Locustelle tachetée - Locustella naevia

Portrait de LPO Isère

Beaucoup moins rare que sa cousine la locustelle luscinioïde, on retrouve la locustelle tachetée sur les cours d'eau et les zones humides des plaines et vallées iséroises. Victime de la fragmentation de ses habitats, de l'intensification des pratiques agricoles et de la fermeture des milieux, la locustelle tachetée a aujourd'hui de plus en plus de mal à trouver des milieux qui lui sont favorables.
Locustelle tachetée Par Stefan Hage, Birds.se — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
Comment identifier cette espèce ?

La locustelle tachetée est un passereau de taille moyenne, aux couleurs brun-olive tachetées de brun foncé sur le dessus du corps et plutôt crème sur le dessous. Elle est reconnaissable à son croupion barré de tâches plus sombres, son bec jaune virant au noir au niveau des commissures ainsi qu'à ses pattes rosâtres.

Répartition de l’espèce en Isère

La locustelle tachetée est signalée un peu partout en Isère, sur les bord des points et cours d'eau de plaine et des vallées. Présente au sein des massifs du Vercors et de la Chartreuse, elle déserte les massifs de plus haute altitude du sud-est du département (Taillefer, Oisans et Grandes Rousses).

Écologie locale

La locustelle tachetée habite les prairies humides parsemées de buissons qu'elle utilise comme poste de chant. La présence d'eau ne lui est pas indispensable. Elle se nourrit d'invertébrés.

Phénologie – variations liées aux saisons

La locustelle tachetée arrive en Isère début avril, les chanteurs en escale en migration chantent pendant la matinée. Les oiseaux cantonnés chantent aussi la nuit. La migration post-nuptiale s'amorce parfois début août. Le passage se déroule principalement de la mi-août à la fin de septembre.

Actions favorables à l’espèce

La locustelle tachetée convoite les friches herbacées ou tout autre milieu à hautes graminées ponctué de zones arbustives. Il est donc important d'éviter la fermeture de ce type de milieu en contrôlant et en limitant l'envahissement par les espèces ligneuses. Les marais de faible superficie, également favorables à l'espèce, sont aussi à maintenir à des stades « pionniers », afin de favoriser le maintien de hautes herbacées au détriment des espèces ligneuses.