Le muscardin est de la taille d’une souris mais avec de plus petites oreilles et de grands yeux noirs. Son pelage est roux plus ou moins orangé et à la face ventrale plus claire (ce qui lui a valu le surnom de « rat d'or »). Sa queue est touffue et de la même couleur que le pelage.
La présence du muscardin est le plus souvent attestée grâce à des indices comme des noisettes rongées d’une façon qui lui est propre. En effet, le trou fait par le muscardin dans la noisette est très régulier, souvent presque rond. Le bord interne du trou ne comporte pas de traces de dents, et paraît lisse. Des toutes petites traces de dents sont bien visibles sur la partie externe de la noisette. Elles sont obliques par rapport au trou et dessinent comme un cercle clair autour du trou.
Sa grande discrétion, son activité principalement nocturne et son hibernation 6 mois par an rendent son observation difficile. Si peu de données sont disponibles en Isère, le muscardin est potentiellement présent dans l’ensemble du département jusqu’à 1 700 mètres d’altitude (le record d’altitude constaté en Isère est de 1706 mètres).
Principalement forestier, le muscardin affectionne les sous-bois denses, les buissons, les haies et mêmes les friches riches en petits fruits et baies (mûres, framboises, noisettes, etc.). Il consomme également des bourgeons, fleurs, noyaux de fruits, voire quelques insectes. Ce régime alimentaire explique qu’il soit contraint à l’hibernation la moitié de l’année.
Le muscardin est sédentaire. Il est actif d’avril à septembre et se reproduit l’été dans un nid en forme de boule composé de feuilles, brindilles et tiges d’herbes tressées et le plus souvent placé à l’abri dans la végétation dense de buissons ou de haies. Il peut également utiliser les nichoirs artificiels. Contrairement à d’autres petits rongeurs comme les campagnols et les mulots, le muscardin n’a pas une stratégie de reproduction massive, la femelle ne donnant naissance qu’à une ou deux portées par an de 5 à 7 jeunes en moyenne.
En hiver, le muscardin hiberne dans un autre nid plus volumineux, proche du sol et mieux isolé. Il peut parfois occuper des nichoirs ou cavités naturelles.
Ses principaux prédateurs sont les rapaces nocturnes, le renard, la martre et la fouine.
La protection de l’espèce passe par la préservation des haies et de boisements diversifiés au sous-bois dense, l’entretien des taillis, la conservation des lisières buissonnantes. De plus, le débroussaillage intensif des forêts supprime la strate arbustive nécessaire au muscardin. La présence de haies notamment entre les zones boisées constituent des corridors indispensables aux déplacements de l’espèce, et offre aussi des zones refuges utilisées en cas de dérangements.
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