La noctule de Leisler possède de petites oreilles à forme arrondie ainsi que des tragus très courts en forme de haricot (caractéristique typique de toutes les espèces de noctules). Son pelage est de couleur brun uniforme, de même que ses ailes, sa face et ses oreilles. De taille moyenne, elle n'en possède pas moins une très grande envergure d'ailes (qui dépasse parfois les 34 cm).
La noctule de Leisler est observée dans toute la moitié sud du département, les plus grands nombres de données étant relevés dans le Vercors, le Taillefer et le plateau de Chambaran. L'espèce semble également assez commune dans les vallées du Drac et du Grésivaudan, ainsi qu'en Chartreuse. Elle semble néanmoins beaucoup plus rare dans le centre et la moitié nord du département, ainsi qu'en Belledonne où les observations sont beaucoup plus ponctuelles.
La noctule de Leisler est une espèce strictement arboricole inféodée aux milieux forestiers assez ouverts de feuillus (châtaigniers et chênes), mais également de résineux, souvent proches de zones humides. Elle convoite également les secteurs beaucoup plus anthropisés, se retrouvant parfois dans les villes ou les villages.
La noctule de Leisler est active entre les mois d'avril et de novembre et hiberne le restant du temps. Les colonies se forment au mois de mai, les jeunes naissant ensuite au mois de juin ou de juillet.
Comme pour la plupart des espèces de chauve-souris arboricoles, la conservation de la noctule de Leisler passe avant tout par l'adoption de meilleures pratiques de gestion sylvicole (limitation des traitements chimiques, maintien des gros arbres sénescents ou morts et des arbres à cavités, etc.). D'autre part, la présence d'inserts au sein des cheminées entraîne de véritables risques de piégeage des individus. Il est donc conseillé, lorsqu'une habitation est fréquentée par les noctules, de privilégier les conduits de cheminées busés, moins dangereux pour l'espèce.