Le pic mar est un pic de taille moyenne reconnaissable à sa calotte rouge vif et son bec court, qui le distinguent du pic épeiche. Son dos est entièrement noir et ses ailes tachetées de noir et de blanc. Son ventre est de couleur jaune brunâtre et ses flancs striés de fines raies sombres. Contrairement au pic épeichette (qui est également plus petit), le bas-ventre et les sous-caudales du pic mar sont de couleur rouge pâle à rose.
L’espèce est sédentaire, mais sa répartition demeure irrégulière. À ce jour, l'essentiel des observations sont faites à proximité des grandes vallées fluviales : le Rhône, l’Isère.
Connu pour affectionner les grandes chênaies, il occupe en Isère les boisements clairs de feuillus vieillissants de plaine ou collinéen avec présence d'arbres matures de fort diamètre à écorce crevassée, ainsi que les forêts alluviales où le bois est tendre. Les essences recherchées sont le chêne, le charme, le hêtre, le châtaignier, le frêne, l'aulne...
Malgré sa calotte rouge vif, le pic mar mène une vie très discrète et peut facilement rester inaperçu. C'est sur la période de février-avril qu'il émet ses cris typiques et qu'il est le plus souvent contacté.
La préservation d'arbres morts et d’îlots d'arbres sénescents ou de gros arbres constitue une action efficace à développer pour la préservation du pic mar. À défaut, il est conseillé d'assurer la préservation de bois tendres tels que les bouleaux, les trembles, etc., ces derniers s'altérant facilement et devenant rapidement disponibles pour l'alimentation du pic mar et des autres espèces de pic.