Tarente de Maurétanie - Tarentola mauritanica

Portrait de LPO Isère

La tarente de Maurétanie est un gecko originaire du pourtour méditerranéen. Ce gros lézard nocturne tend à gagner du terrain en Europe et en France et remonte petit à petit vers le nord au gré des déplacements et des activités humaines, aidé vraisemblablement par les changements climatiques.
Tarente de Maurétanie photographiée à Grenoble. © Rémi Fonters
Comment identifier cette espèce ?

La tarente de Maurétanie est un gros lézard nocturne, verruqueux. De couleur sombre le jour, elle devient très pâle, à la limite du translucide, pendant la nuit. Ses yeux sont mordorés et présentent un pupille verticale. Comme tous les geckos, cette espèce possède des « lamelles adhésives » appelées cetae au bout des doigts et qui lui permet de pouvoir escalader presque n’importe quel support vertical et même les surplombs. On retrouve donc régulièrement la tarente à la verticale sur un mur, derrière les gouttières, à l’abri et à l’affût de la moindre proie.

Répartition de l’espèce en Isère

D'apparition récente en Isère (milieu des années 2000), la tarente est observée de plus en plus régulièrement dans Grenoble, dans plusieurs quartiers de la ville comme les Eaux Claires, la Capuche, Préfecture. Peu à peu, une petite population s’installe donc dans la capitale des Alpes.

Les quelques observations récentes autour de Saint-Marcellin n'ont pas eu de suites.

Écologie locale

Cette espèce est nocturne et chasse tous les insectes qui passent à sa portée, souvent attirés par les éclairages artificiels.

Il s'agit d'une espèce qui vit près de l'homme, volontiers dans les maisons, même en pleine ville. En Isère et dans tous les autres secteurs en dehors de sa répartition originelle, la tarente est d'ailleurs exclusivement urbaine.

Phénologie – variations liées aux saisons

La tarente est active dès février, jusqu'en novembre. Des observations en plein hiver à l'intérieur des bâtiments ont même été rapportées.

Les femelles peuvent pondre un ou deux œufs 2 à 3 fois dans l’année, dans une anfractuosité, sous des pierres ou des écorces. En ville, cette espèce profite également des jardinières sur les balcons pour pondre ses œufs.

Actions favorables à l’espèce

Il convient de ne pas utiliser d’insecticides sur les jardinières et les balcons qui pourraient empoisonner les tarentes. Il faudrait privilégier les solutions plus naturelles, en utilisant de préférence des huiles essentielles qui repoussent les insectes.

Commentaire de l'auteur

Malgré les connaissances relativement approfondies sur cette espèce, cette fiche est perfectible, n’hésitez pas à en proposer vous-même des compléments ! Vous pouvez tout à fait reprendre des informations de cette fiche-ci. Merci.