Le triton ponctué est une espèce de petite taille, au corps brun olive à rosé. Le mâle est fortement tacheté de grosses ponctuations noires et porte une crête fortement crénelée. La femelle est plus terne et ne possède comme ornements que deux lignes dorso-latérales faiblement crénelées. Le ventre est parcouru d'une large bande rouge orangé se prolongeant à la base de la queue. En général, de grosses tâches noires ponctuent la face inférieure. Sa queue orangée à la base ainsi que sa gorge teintée de grisâtre ou de rosâtre et souvent mouchetée permettent de différencier le triton ponctué du triton palmé qui ne possède aucun de ces critères d'identification.
Le triton ponctué est très peu présent en Isère. La population de la Réserve Naturelle du Grand Lemps constitue d'ailleurs sa limite sud de répartition nationale. Une deuxième population est connue en Isère et est présente sur la commune de Châtonnay. Il est cependant probable que d’autres stations de présence existent plus au nord.
Le triton ponctué est une espèce de plaine qui ne dépasse pas 1000 m d'altitude. Il affectionne les milieux ouverts à semi-ouverts composés de zones humides peu profondes de préférence assez riches en végétation aquatique. Il lui faut aussi des boisements humides à proximité de sa zone de reproduction pour hiberner.
Les observations de tritons ponctués se font quasi-exclusivement en période de migration des individus reproducteurs en direction des zones de reproduction. En Isère, cette période est située entre février et mai, le pic d’observation intervenant début mars. Les tritons ponctués hibernent, ils n’ont donc pas d’activité lors des mois d’hiver.
Comme la plupart des espèces d'amphibiens, le triton ponctué est menacé par la disparition de ses habitats ainsi que par les risques d'écrasements routiers. Cependant, le peu de connaissance sur le triton ponctué en Isère ne permet pas de mener des actions ciblées sur cette espèce. Un important travail de prospection est nécessaire, même en dehors des sites actuellement connus. Il est indispensable que toute donnée soit accompagnée de photographies, afin de disposer d'observations fiables et univoques. Ce qui paraît également aujourd'hui important, c'est de constituer un réseau, « trame bleue », de zone humides afin relier des deux noyaux connus et éviter l'isolement pouvant causer la perte des populations iséroises.