Sciences participatives #6 Interview Anaïs et Faune-Isère

Sciences participatives #6 Interview Anaïs et Faune-Isère

Portrait de nature isère

#6 Interview : Anaïs et la plateforme Faune-Isère

Bonjour Anaïs, vous participez depuis 3 ans au projet de sciences participatives Faune Isère.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste ce projet ?

C’est un programme porté par l’association la LPO Isère depuis presque 10 ans et une déclinaison départementale du portail naturaliste Faune France. 

Le but est que chacun puisse renseigner ses observations d’animaux en Isère. N’importe qui peut dire « A tel endroit, tel jour, j’ai vu tel espèce ». Tout le monde, expert ou amateur, en ville, à la campagne, en montagne, peut signaler une espèce (mammifère, oiseau, reptile, amphibien, papillon, criquet, abeille, …). Et plutôt que de le partager à l’oral avec ses amis, sa famille, ses collègues ou autre, on peut le partager sur cette plateforme numérique (l’un n’empêche pas l’autre bien évidemment) afin d’avoir une vraie masse de données sur tout l’Isère et toute la France.

Concrètement, que faîtes-vous pour y participer ?

En fait, je fais cela de manière très aléatoire, parfois je rentre une observation un jour, puis plus rien pendant trois semaines; parfois je rentre plusieurs observations le même jour et parfois, pendant une semaine, je vais rentrer presque tous les jours une observation. Ce qui est sûr, c’est que tous les jours, lorsque je circule en voiture ou en bus, lorsque je me promène dans Grenoble, lorsque je fais une randonnée en Matheysine ou lorsque je me détends dans un parc ou même devant chez moi, j’entends des chants de merles et de mésanges, j’aperçois des chevreuils dans les champs, des écureuils dans les arbres, je vois des lézards ou des fourmis sur les murs, … Et bien je rentre ces observations (immédiatement ou plus tard dans la journée) sur faune isère. Je le fais de deux manières : soit depuis mon ordinateur en me connectant à faune-isere.org (il faut s’inscrire au départ), soit depuis mon smartphone en allant sur l’application à télécharger « Naturalist » (ce que je fais le plus souvent).

Quelles sont les contraintes et difficultés que vous avez rencontrées au début.

Au départ, il faut passer un cap pour se pousser à rentrer l’observation sur le web parce que bien souvent, on entend ou on voit des animaux, mais on en reste là. Mais il faut passer ce « blocage » numérique et une fois qu’on l’a fait trois-quatre fois, c’est très simple et cela prend seulement quelques secondes. Et puis il y a quelques tutos pour nous aider au départ !

Qu’est-ce qui vous fait plaisir dans ce projet ?

Ce qui m’apporte satisfaction c’est que j’ai l’impression d’agir pour la nature. J’ai l’impression de faire quelque chose d’utile pour l’environnement proche de chez moi car ces données sont utilisées par des scientifiques qui les étudient (cela fait un état des lieux des animaux présents hier, aujourd’hui et demain) et ainsi ils peuvent proposer des actions concrètes sur certaines espèces en danger.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

De ne pas hésiter !!! En plus, ce qui est intéressant c’est que lorsqu’on ne connait pas l’espèce, on peut rentrer par exemple « serpent indeterminé » et joindre une photo (si on l'a prise) et l’équipe de faune isère nous contacte par mail pour nous dire ce que c’est comme espèce, on améliore ainsi nos connaissances !

Merci beaucoup pour ces réponses et ce partage d’expérience pétillant.

 

Photo utilisation application Naturalist avec smartphone, LPO tous droits réservés